- encolérer
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⇒ENCOLÉRER, verbe trans.Mettre en colère (quelqu'un). L'interlocuteur s'imaginait un fils prodigue, et des quiproquos se produisaient qui encoléraient Marcoux (PÉLADAN, Vice supr., 1884, p. 207).♦ [Le compl. d'obj. désigne un aspect ou une expression de la pers.] Encolérer les discussions. Ses yeux vifs, luisant d'une intelligence que des flammes brusques encoléraient (ZOLA, Travail, t. 1, 1901, p. 188).— Emploi pronom. à valeur subjective. Se mettre en colère, s'emporter. Il s'encolérait en parlant (POURRAT, Gaspard, 1922, p. 28).Rem. La docum. atteste a) L'emploi adj. du part. passé. Paroles encolérées, visage encoléré. Ces regards encolérés et presque contents (COLETTE, Cl. école, 1900, p. 45). b) Encolèrement, subst. masc. Je trouve De Nion et sa gentille femme, chez laquelle l'attente apporte un petit encolèrement charmant (GONCOURT, Journal, 1895, p. 817).Prononc. et Orth. :[
], (j')encolère [
]. Conjug. Devant syll. muette, change [e] fermé du rad. en [
] ouvert. Étymol. et Hist. 1836 (BALZAC, Lys, p. 177). Dér. de colère; préf. en-; dés. -er; 1578 serpent encolleré dér. de colère au sens de « bile » ds HUG. Fréq. abs. littér. :18.
encolérer [ɑ̃kɔleʀe] v. tr.ÉTYM. 1836; de en-, colère, et suff. verbal.❖♦ Vieilli ou régional. Mettre en colère (qqn). — Donner le ton de la colère à. || Sa véhémence encolère ses propos.——————s'encolérer v. pron.♦ S'emporter.0 Ce n'était nullement un misanthrope à l'Alceste. Il ne s'indignait pas vertueusement. Il ne s'encolérait pas. Non ! il méprisait l'homme aussi tranquillement qu'il prenait sa prise de tabac (…)Barbey d'Aurevilly, les Diaboliques, « Le bonheur dans le crime ».
Encyclopédie Universelle. 2012.